Wednesday 19 October 2011

LE C.D.C DONNE LA RÉPLIQUE À L'O.M.S.


Le 22 septembre dernier nous écrivions que malgré que le Plan d’action européen visant à réduire l’usage nocif de l’alcool 2012-2020 touche prioritairement l’Europe, l’O.M.S. cherche néanmoins la collaboration de tous les pays membres.  

Voilà que les instances de santé américaines le CDC (Center for Disease Control) n’ont pas tardé de répondre à l’appel.   Ou serait-ce peut-être que l’offensive s’est faite simultanément et que les nouvelles américaines nous seraient parvenues avec un décalage de quelques semaines?  

Il importe peu qui l’a prononcé en premier ou même en simultané, la rhétorique est à peu près la même.  Le CDC, à l’instar de l’OMS, sonne l’alarme sur les décès reliés à l’alcool aux États-Unis qui se chiffrent selon eux à 79000.  Au fait, d’après vous, si vous étiez buveur, fumeur et sédentaire à la fois, quel lobby profiterait de votre décès pour renflouer ses statistique?  Sans aucun doute les trois, car aucun de ces chiffres représente des décès réels.  Seulement des estimés basés sur des calculs effectuées par des logiciels programmés selon les résultats d’un nombre d’études épidémiologiques sélectionnées.  Si on ne se fiait qu’à ces chiffres chacun de nous mourrait certes deux ou trois fois selon s'il était fumeur, buveur, sédentaire ou les trois à la fois.

Dans le cas d’une femme, le CDC estime une consommation excessive d’alcool à plus de quatre verres lors d'une même occasion et à plus de cinq pour un homme. On qualifie de ‘’gros buveur’’ une femme qui consomme plus d'un verre quotidien et un homme qui en consomme plus de deux.  

Sans doute pour impressionner le lecteur, le CDC fait ensuite le bilan du coût de la consommation d’alcool à la société tout en confondant les dépenses personnelles avec les dépenses publiques mais heureusement ils (ou le journaliste) se révisent par après indiquant que ces coûts faramineux sont partagés à part égal entre la société et l’individu.  

Ils suggèrent une hausse de taxe sur l’alcool et une réduction des points de vente.  Êtes-vous surpris?  Et pourtant la consommation de l’alcool a baissé considérablement aux États-Unis dans les dernières décennies tel qu’illustré dans cette excellente analyse :  Alcoholic Beverage Consumption in the U.S.: Patterns and Trends  .  Par ailleurs,  nous prédisons sans trop de crainte de nous tromper que, si les politiques anti-alcool deviennent aussi agressives et répressives que les politiques anti-tabac, cette tendance à la baisse se verra compromise tout comme fut le cas avec le tabac dans le pays d’Oncle Sam ainsi que la plupart des pays qui ont adopté des lois anti-tabac abusives.  



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