Friday 27 March 2009

LETTRE À M. YVES POIRIER DE TVA

Suite au reportage de TVA Les commerçants qui se battaient contre la loi antitabac ont abandonné


M. Poirier,

Votre reportage sur l’abandon du combat des propriétaires des bars contre le ministère de la santé m'a intrigué et plusieurs questions me viennent à l’esprit, surtout en ce qui a rapport avec la ‘’réussite’’ de cette loi.

Vous vous souvenez sûrement, M. Poirier, pour quelle raison que le ministère de la santé avait adopté cette loi anti-tabac il y a trois ans. Il avait prétexté la protection de la santé des non-fumeurs, plus particulièrement des employés, au moment de son adoption tout en voulant donner le bon exemple aux enfants. M. Couillard se défendait avec vigueur contre quiconque lui reprochait de vouloir dicter la façon de vivre aux citoyens en les contraignant d’arrêter de fumer. ''Nous ne voulons pas dicter quoi que ce soit aux fumeurs'' il rétorquait, '' nous voulons simplement protéger les non-fumeurs et les employés''.


Pourquoi est-ce que trois ans plus tard on considère que la loi est un succès ? Parce-que 200,000 personnes ont supposément écrasé ? Si cette loi n’était pas conçue dans ce but, où est le rapport ? Sommes-nous en train d’applaudir une loi qui utilise une forme de force et de chantage envers les citoyens qui font usage d’un produit hautement taxé et légal ? En quoi est-ce que cette loi a atteint ses buts déclarés soit celui de protéger les non-fumeurs tout en donnant le bon exemple aux enfants ? En enlevant tout endroit aux adultes pour fumer, en quoi est-ce que ceci peut être profitable pour les enfants lorsque le seul endroit où leurs parents peuvent fumer et fêter au chaud est à la maison là où ils sont en contacte avec les jeunes le plus souvent ? Est-ce que cette ‘’protection des non-fumeurs’’ a désengorgé nos urgences avec moins de cas de crises d’asthme, de pneumonies, de crises cardiaques ?


Force est d'admettre qu’on nous a menti sur les buts de cette loi, mais je me demande quand même d’où vous tenez vos chiffres et avec quelle méthodologie ils ont été compilés surtout lorsqu’on sait que Santé Canada sonne parallèlement l’alarme à l’effet que la prévalence du tabagisme au Canada est restée stable depuis les quatre dernières années. Est-ce qu’on est arrivé à ces chiffres par sondage ? Il existe combien de fumeurs de placard en raison de la stigmatisation qu’ils subissent les motivant de mentir lors des sondages ? Combien de sondés avoueront qu’ils fument des cigarettes de contrebande qui sont d’ailleurs en constante recrudescence plutôt que de répondre qu’ils ont arrêté ? Et que dire des jeunes gens qui ont remplacé les cigarettes par les cigarillos, le pot et les drogues plus fortes?

Il serait temps que la rectitude politique soit mise un peu à l'écart et que les journalistes recherchent un peu de vérité avant de rapporter le côté des nouvelles qui ne fait profiter qu'à l’industrie pharmaceutique et à ses groupes de façade : les anti-tabagistes professionnels. L’avenir des médias traditionnels en dépend et cela relève de leur devoir envers la démocratie.

Désolant et très navrant que le système judiciaire soit conçu pour les très riches et que les coûts exorbitants ont empêché l’association des propriétaires des bars de faire le point sur quelques faits que les journalistes n’osent pas aborder.

Iro Cyr
Vice-Présidente
C.A.G.E.

No comments: